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francois henri galland
16 juillet 2009

Ultra violence

 

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Sans connection, sans tellement plus de conviction, je dessine en contre jour les plantes vertes d'un appartement trop blanc ; sur le motif et à vif, je tente de solder mes comptes avec mon passé : celui d'un ennui hépatique à Bordeaux, ville où l'on végète et où l'on s'enlise aussi pas mal.

Plus durable est la végétalisation : Jean-Marc a fermé les portes de son deux pièces de la rue du Serpolet(depuis dix ans, il utilise comme prétexte un ménage des tartares à faire), afin de le transformer en oeuvre d'art totale. Entre le Merzbau  de schwitters et la grotte de Lourdes, il s'emploie consciencieusement, à raison de deux fois par jour, à s'y masturber sur les murs, afin de le recouvrir d'un magma cireux ; il rouvrira son antre au public en 2012, fin du calendrier aztèque.

Bien sûr, on aurait pu aller à Lourdes : "J'aurais dû insister", me dit Nadine; je lui raconte en effet toutes ces coïncidences anormales entre mes dessins et leurs interprétations.

-Tu sais que j'ai vu tes oreilles changer de forme, s'allonger et devenir pointues ? Avec ta barbe j'ai vu le diable.... Je sais que tu aimes jouer avec tout cela, mais tu vas très mal finir....

Moins de transe, donc.

-Je t'ai vu noir, j'ai vu le mal dans ton regard. Il faut aller vers la lumière !

J'aurais dû peindre ce champ de tournesols en face de chez elle, je n'utilise jamais le jaune, c'est vrai. La noirceur ne solde rien, d'accord. J'irai me baigner à Lourdes la prochaine fois ; je l'ai promis.

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francois henri galland
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