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francois henri galland
8 novembre 2009

Like the sunshine

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Au château d'eau, Un appartement blanc effeuillé. Chaque trace laissée semble être l'objet de réflexions poussées jusqu'à leurs dernières limites : là où la peur de ne pas être reconnu pour ce que l'on souhaite, de manquer d'aisance dans le regard d'autrui se trouverait à la croisée d'un désir.

Un garçon trop sec pour être honnête nous y accueille avec cette même convivialité exsangue, là aussi le fruit d'une âpre lutte.

Des contenants de belles images nonchalamment alanguis sur une table basse fumée (Rizzo ? Habitat ?) se laissent parcourir avec une conviction étudiée, mais pas de quoi couper un arbre, franchement.
Et quand la bite fut venue, Pas de quoi fouetter un chat, non plus.

Le soir, Steve Cohen, auréolé de papillons, juché sur des cranes humains,  m'impose une scène d'exécution filmée en gros plan : l'électricité de la chaise fait baver un garçon terrifié dont la beauté m'effraie ; un désir me parcourt le corps, mais ce sont ses yeux qui finissent par exploser, par la grâce de la fée électricité. Pas les miens, otages consentants mais attachés à leur conscience comme lui l'est à son siège. De ce jeu de miroirs à mon corps défendant, je sors fâché.

Baroque ou réduite, les formes des évènements ne laissent apparaitre rien d'autre qu'une inutilité désespérante.

-Monsieur Galland ? Un Visage étroit, juvénile, à la barbe rousse, rougit. La pièce dans laquelle je rentre est petite, les murs couleur saumon. Le bureau est en bois, sobre, rectangulaire, ni rustique, ni moderne. Beau contre jour et peintures abstraites exécutées aux aquarelles chinoises.
Embarras ; nous voilà bien. Nous nous asseyons.
-Oui ; mais là, je traite du lourd
Au fond de vous la lumière, quelque chose de très profond, demande à naître.
-Vous parlez de... ?
-Appelez ça comme vous voulez. On peut être actif tout en restant passif : avoir conscience d'être conscient. Déshabillez vous.

-Même les chaussettes ?

Il se retourne et je m'allonge. 4 aiguilles, pas une de plus. Hiii Aie.
-Normal c'est ce dont je vous parlais la dernière fois, le vide affectif...

-Ah..

-Et le tabac, alors ?
-Comme vous le sentez ; là, vous serez fatigué ; émotionnellement, ça va être dur, mais moins que la dernière fois : on verra la prochaine fois (il pose sa main sur mon épaule). Faites déjà sortir le mal.

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francois henri galland
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